Bilan radiologique
L’IRM n’a quasiment aucune utilité pour évaluer l’importance de l’arthrose. En revanche, cet examen permet de mettre en évidence d’éventuelles lésions méniscales associées, ce qui peut s’avérer utile lorsque la radiographie est normale et que les douleurs résistent au traitement médical.
La sévérité d’une gonarthrose s’évalue sur la diminution de la hauteur de l’interligne articulaire entre le fémur et le tibia sur une radiographie de face en charge. Il faut savoir que le cartilage est radiotransparent c’est à dire qu’il apparaît en noir sur la radiographie. Moins il y aura de « noir » entre le fémur et le tibia et plus l’usure du cartilage sera importante.
Il existe une classification en 4 stades appelée la classification de Albach :
1/ Stade I : la diminution de hauteur fémur-tibia est inférieure à 50% de l’interligne articulaire initiale
2/ Stade II : la diminution de hauteur fémur-tibia dépasse 50% de l’interligne articulaire initiale
3/ Stade III : l’interligne articulaire a disparu mais l’os du tibia est encore respecté avec une usure inférieure à 5 mm
4/ Stade IV : usure articulaire majeure avec une érosion de l’os du tibia supérieure à 5 mm…
L’autre paramètre radiologique concerne l’évaluation du morphotype.
On calculera l’angle HKA (Hip-Knee-Ankle) formé par les segments entre la hanche et le centre du genou (HK) et le centre du genou et la cheville (KA).
Dans les genoux normaxés l’angle HKA est de 180°, si l’angle est <180° le genou est varus et l’usure sera plutôt sur le compartiment interne, si l’angle est >180° le genou est valgus et l’usure prédomine sur le compartiment externe.