Diagnostic de la rupture du LCA

 
 

Avec une rupture du LCA, le patient peut dans la grande majorité des cas plier le genou normalement. En consultation, le médecin va tester la translation tibiale antérieure. Si le tibia s’arrête de manière dure et précoce, le LCA est intact ; si l’arrêt est mou et retardé, alors le LCA est rompu. Il existe une situation intermédiaire où l’arrêt est dur mais retardé la rupture est partielle.

Attention, le caractère partiel d’une rupture ne préjuge pas de l’efficacité du LCA mais témoigne d’un traumatisme sévère du genou.  En effet, ce n’est pas parce que le ligament permet « d’arrêter » le genou qu’il est « fonctionnel ». Pour autant, un LCA continu, même avec une majorité des fibres « cassées », peut se comporter de la même manière qu’un LCA intact.

Test de Lachmann permettant de sentir la nature de l’arrêt du LCA
 
 
Utilisation du rolimeter pour mesurer l’importance de la translation du tibia
 

Si le traumatisme ne concerne qu’un seul  des 2 genoux, il est possible de mesurer par un appareil appelé « rollimeter » la différence de translation entre les 2 genoux. En cas de doute, cette mesure peut également être mesurée radiologiquement par un examen appelé TELOS.  Si la différence est inférieure à 2 mm, le LCA est intact ; si la différence est supérieure à 5 mm, le LCA est rompu ; entre 2 et 5 mm, il s’agit d’une rupture partielle.

Il faut comprendre que la mesure d’un seul genou n’a aucun intérêt puisque, pour chaque individu correspond une mesure de translation antérieure. Seule la différence entre les 2 genoux est informative.

 
 
 
 

L’examen d’imagerie indispensable est l’IRM qui permettra de confirmer une lésion du LCA mais surtout de rechercher d’autres lésions associées comme des lésions des ménisques ou une contusion osseuse.

Il est préférable d’attendre 2 à 3 semaines avant de réaliser l’IRM car le saignement initial peut gêner l’interprétation