Traitement chirurgical


Traitement chirurgical

Dans les gonarthroses, il n’y a jamais d’urgence chirurgicale et il est fondamental que la solution « agressive » n’arrive qu’en dernier recours après un traitement médical bien conduit et complet depuis au minimum 6 mois.

Il  existe 3 procédures bien distinctes :

  • Le traitement symptomatique par une arthroscopie lavage qui consiste, sous le contrôle d’une caméra, à « laver » l’articulation avec de l’eau et à régulariser les  ménisques pour réduire « l’effet gâchette » d’une lésion méniscale instable. L’efficacité est assez proche du traitement médical ce qui rend cette option assez décevante lorsqu’un traitement médical bien conduit ne donne pas satisfaction.

L’arthroscopie est surtout indiquée pour les patients ne souhaitant pas de geste trop agressif ou chez qui la gène est exclusivement liée à un problème de ménisque, ce qui est exceptionnel.

Vue arthroscopique d’une régularisation méniscale
  • Le traitement conservateur par une ostéotomie tibiale ou fémorale. Il s’agit d’un traitement assez lourd qui sert à « redresser » la jambe en produisant une fracture de l’os, que l’on répare, afin de transférer le poids du corps sur la partie non abîmée du genou. Ce traitement est réservé aux patients avec une anomalie de l’axe du membre inférieur qui ne peuvent pas bénéficier d’une prothèse.
Exemples d’ostéotomie tibiale de valgisation

Avantages :

  1. Très efficace sur la douleur
  2. Compatible avec un genou « sportif »
  3. Retarde voir évite la prothèse

Inconvénients :

  1. Délai de convalescence long (2 à 3 mois pour remarcher)
  1. Efficacité transitoire avec poursuite de l’usure articulaire et réapparition         des douleurs autour de 10 ans

Les ostéotomies de réaxation sont idéalement proposées chez les sujets sportifs d’âge mûr (entre 40 et 60 ans) avec une usure unicompartimentale. L’objectif est de repousser l’heure de la prothèse.

3/         Le traitement non conservateur par une prothèse dont l’objectif est de « remplacer » le genou usé :

1.soit tricompartimentale (fémur, rotule et tibia) par une prothèse totale de genou

2. soit sur un seul compartiment (fémorotibial interne ou externe ou fémoropatellaire) par une prothèse unicompartimentale.

Le problème principal des prothèses concerne l’usure inévitable des matériaux avec la réapparition progressive des douleurs.

La durée de vie confortable avec une prothèse se situe entre 10 et 20 ans. La prothèse est donc plutôt déconseillée avant 60 ans et interdite avant 50 ans.